les adolescents ont souvent peur de se tromper d'orientation
les adolescents ont souvent peur de se tromper d'orientation

Il a peur de se tromper d’orientation

J'ai peur de me tromper d'orientation

C’est une des phrases que j’entends le plus quand les parents prennent rendez-vous avec moi pour m’expliquer la situation de leur enfant.

 Et je l’entends ensuite régulièrement de la part des jeunes :

 « Et si je m’ennuie au bout de quelques années ? »

« Et si finalement ça ne me plait pas ? »

Tigre à dents de sabre et Parcoursup

Déjà, il faut bien comprendre que cette peur, ou au moins cette crainte, est légitime. La peur est une émotion qui nous signale que quelque chose de potentiellement dangereux va arriver. C’était le cas quand un tigre à dents de sabre se profilait à l’horizon (« Bon sang, où sont mon arc et mes flèches ?! »). Ça l’est aujourd’hui quand les échéances de Parcoursup se rapprochent (« Bon sang, est-ce que je mets des vœux pour un BTS diététique ou pour médecine ?! »).

Cette peur est comparable à celle que l’on ressent pour nos décisions importantes : un gros achat comme une nouvelle voiture, un déménagement vers un nouveau logement, … Le mariage en fait partie aussi : ce n’est pas rien de lier son destin à celui de quelqu’un.

Toutefois, la peur peut aussi être une simple appréhension face à l’inconnu. Un jeune peut en réalité avoir simplement de l’inquiétude à l’idée de quitter le cocon familial pour démarrer une formation. Que ce soit pour faire un CAP après la 3ème, ou bien un BTS après le Bac, il faudra quitter la maison, découvrir un nouvel établissement, se faire de nouveaux amis, apprendre à gérer son logement…

… réaliser que c’est bien commode quand c’est maman qui collecte/trie/lave/sèche/plie/repasse/range le linge….

Un exercice utile pour faire la part des choses consiste à envisager le pire qui puisse arriver.

Les scénarios catastrophes

Valable pour l’orientation, comme pour tout ce qui nous fait peur, l’exercice consiste à imaginer puis dérouler le pire qui puisse arriver.

La voiture s’avère peu adaptée à notre mode de vie ? On la revendra.

Le nouveau logement a une fuite dans le toit ? On fera venir un couvreur, ou on déménagera.

Le nouveau conjoint révèle une part sombre de sa personnalité ? On se reverra au Tribunal accompagné d’un avocat.

La formation choisie ne plait pas ? Elle est intéressante mais le premier stage en entreprise s’avère décevant, voire pire ? On remet sa réflexion et ses recherches en route pour trouver quoi faire d’autre.

Les situations de re-orientation sont fréquentes de nos jours : elles concernent plus de 20% des étudiants de l’enseignement supérieur, comme le détaille ce rapport de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche. Il décrit même le phénomène de « délinéarisation » des parcours, que je traduirai par « Tous les chemins mènent à Rome, surtout si au départ tu ne sais pas que tu vas à Rome ».

Pour rassurer et motiver un élève paralysé par la peur de se tromper, rien de tel que de le faire envisager méthodiquement 1) ce qu’il met derrière l’expression « se tromper » et 2) ce qu’il pourra faire si cette situation se présente.

Commencer par le commencement : se connaître

Il n’y pas 36 façons de commencer sa réflexion sur son orientation : se connaître, savoir ce qui a du sens pour soi, lister ce qu’on fait bien,…

Fonder ses choix sur cela augmente la probabilité de s’orienter sur la bonne voie. C’est comme si on dotait d’une boussole, qui permettra à tout moment de vérifier que ce qu’on s’apprête à faire va dans la bonne direction.

J’entends régulièrement des jeunes qui me répondent, lorsque je leur demande s’ils aimeraient faire telle ou telle choses (comme travailler en extérieur par exemple), que « cela ne les dérangerait pas ». D’accord, mais est-ce qu’ils en ont envie ? Est-ce qu’ils seraient heureux de passer leurs journées dehors ? Ou seulement une partie de leur temps ? Ou seulement dans certains endroits ?

Il s’agit d’éprouver de la joie dans ce qu’ils font, pas juste de faire quelque chose qui ne leur déplait pas !

Un système immunitaire psychologique

C’est intéressant de savoir aussi que nous avons un système immunitaire psychologique. Cette notion a été décrite par le psychologue américain Gilbert et repris par S. Rochat dans son livre « L’art du coaching en orientation » (mon livre de chevet). En deux mots : il a montré que nous avons tendance à anticiper des regrets plus vifs et plus durables que ceux que nous allons effectivement vivre, grâce à cette sorte de système immunitaire.

Par exemple, on s’imagine au mois de février que ce sera terrible si on ne choisit pas la bonne location parmi les quelques maisons qu’on a vues à louer au bord de la mer. Dans les faits, au mois de juillet, même si la villa qu’on a louée à quelques défauts, cela ne nous gâche pas nos vacances, et on a oublié les autres.

Et si la villa est insalubre (cf : scénario catastrophe), on se réfugiera à l’hôtel avant d’attaquer le propriétaire et/ou le site Internet pour réclamer un dédommagement.

Pour l’orientation, selon cette théorie du système immunitaire psychologique, les regrets potentiels seraient aussi surestimés. Les jeunes angoissent à l’idée de se tromper, alors que dans les faits, si ce qu’ils étudient leur déplait, ils se mettront en mouvement pour trouver quoi faire d’autre.

Pour l’orientation comme pour la réorientation, je suis là pour les aider, avec professionnalisme et bonne humeur !

 

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